L’an dernier, la FSU-SNUipp avait alerté le ministère sur la souffrance au travail toujours grandissante de la profession en déposant une alerte sociale dans tous les départements du pays et avait été à l’origine d’une conférence de presse sur la question. Cette année, toutes les autres organisations syndicales font le même constat !

1. Suite au CSA-SD du 8.07 :
– 2 levées de fermetures (EMPU Jean Jaurès à Camon et EPPU de Nouvion)
– 1 levée d’ouverture (EMPU Les Tilleuls de Roye)
– ½ poste provisoire à l’EPPU de Daours

2. Suite à la rentrée 2024 :
– 1 poste provisoire à l’EPPU Renancourt d’Amiens
– ½ poste provisoire à l’EMPU Lavarenne de Doullens
– 1 poste provisoire à Piennes-Onvillers (RPI Piennes-Onvillers/Rollot-Montdidier)

3. Quelques données à la rentrée 2024 dans le département :

* 469 écoles dont :
– 219 écoles de 1 à 3 classes
– 190 écoles de 4 à 8 classes
– 60 écoles de 9 classes et plus

* 2 096 écoles dont :
– 257 classes en REP+
– 422 classes en REP
Donc 679 classes en éducation prioritaire contre 1 417 hors EP

* 98 regroupements pédagogiques dont :
– 37 RPC
– 61 RPI

* ULIS :
– 60 en école
– 59 en collège dont 5 ouvertures à cette rentrée
– 9 en lycée dont 1 ouverture à cette rentrée

* UEE :
– 1 création à Flixecourt, une autre aux Cardamines à Abbeville
Il y a 24 UEE dans la Somme (9 en école, 13 en collège et 2 en lycée).
L’objectif de l’IA est d’en créer 2/an.
La FSU-SNUipp a demandé si cet objectif visait en réalité à scolariser les élèves qui devraient être accueilli.es dans des structures spécialisées telles que les IME et les DITEP dans le milieu ordinaire et a rappelé que nombre de ces enfants ne bénéficient déjà pas de cette scolarisation, faute de places dans les établissements médico-sociaux. Ce n’est pas acceptable ! Ces élèves ont besoin d’un enseignement et d’une prise en charge adapté.es à leurs difficultés !
Réponse de Monsieur l’inspecteur d’académie : la loi consiste à accueillir les élèves au plus près de chez eux, et l’entrée dans une structure spécialisée ne doit pas nécessairement durer toute la scolarisation.
Encore une fois, l’inclusion se fait donc sans moyens supplémentaires, ce qui n’est plus possible ! L’Ecole est sous tension, les personnels épuisés ... nous l’avons rappelé car il est nécessaire d’être enfin entendu.es sur la question !

* 76 PIAL :
– 11 dans le 1er degré
– 13 dans le 2nd degré
– 32 inter-degré

* AESH : 808 ETP consommés à hauteur de 783 ETP dont :
– 352 en CDD
– 431 en CDI
Moins de 2 000 élèves sont accompagné.es par une AESH
4 400 élèves sont en situation de handicap

* Instruction en famille : en baisse depuis 2020 (4 causes principales : itinérance, situation propre à l’enfant telle que phobie scolaire, handicap et santé, activité intense telle que sport ou culture).

* EANA (élèves allophones nouvellement arrivé.es) :
– + 10%/an
– 760 EANA au 12.07.24 dont 238 dans le 1er degré et 522 dans le 2nd degré
– 9 UPE2A dans le 1er degré
– 11 UPE2A dans le 2nd degré
– 2 parcours FLS

* Appel à projet pour 2 cités éducatives :
– Amiens Sud : Guy Maréchal et JM Laurent
– Abbeville

* 4 TER (2 supplémentaires) :
– Rosières
– Beaucamps le Vieux
Extension :
– Crécy/Nouvion et Chaulnes (2024-2027)

4.Questions diverses de la FSU-SNUipp

* L’antenne pédagogique départementale située à Abbeville est menacée de fermeture faute de budget conséquent à son fonctionnement. Il faut savoir que la fréquentation de la bibliothèque a triplé depuis 2019. Comment peut-on imaginer fermer l’accès à la lecture alors que c’est une priorité gouvernementale ? Comment peut-on l’imaginer de surcroit dans le rural ? Les IEN ont aussi soulevé ce problème en conseil d’IEN. Qu’en est-il ?
Réponse de Monsieur l’inspecteur d’académie : possibilité d’une itinérance ? L’IEN-A, Mme Taffin sera chargée de trouver une solution à ce problème.

* 70 enfants en attente DITEP dans la Somme ! Que comptez-vous faire ? Ces élèves sont scolarisés dans les classes "type", sont en souffrance, au même titre que leurs camarades et enseignant.es.
Réponse de Monsieur l’inspecteur d’académie : voir plus haut (UEE)

* Les directeurs et directrices ont dû envoyer leurs effectifs pour le vendredi 27 septembre. Nous nous étonnons de cette demande si tôt dans l’année, qui habituellement est faite en novembre. Quelle explication pouvez-vous nous donner ? Peut-on craindre un nombre élevé de fermetures de classes, à la rentrée prochaine ?
Réponse de Monsieur l’inspecteur d’académie : il souhaite faire un travail de proximité avec les IEN et les EPCI (établissement public de coopération intercommunale = com de com) pour organiser des réunions en novembre et anticiper davantage.

* A Montdidier, la municipalité demande aux enfants allergiques de ramener leur repas et en sus de payer la cantine ! Cela pose question, en êtes-vous informé.es ?
Réponse du sous-préfet : la restauration scolaire n’est pas obligatoire et le conseil municipal peut prendre cette décision.
Il va se rapprocher de la municipalité de cette commune.

* Les dérogations (tant pour sortir de l’école que pour entrer dans une école) non accordées par la com de com du Ponthieu-Marquenterre engendrent une perte d’effectifs très importante. Peut-on avoir des précisions quant à cette démarche ? On peut craindre une fuite des élèves vers le privé et de fait, craindre des fermetures de classe dans un secteur déjà très fragilisé.
Réponse de Monsieur l’inspecteur d’académie : il va y être vigilant.

* Fin septembre, nous avons reçu un 4ème appel à candidature pour des postes à profil non pourvus. Ces 2 ETP seront-ils reversés dans des postes de brigade ?
Réponse de Monsieur l’inspecteur d’académie : en cours de recrutement. Si aucune personne ne postule, ces postes seront versés en brigade.

* Avez-vous entendu parler des conditions de travail dégradées des ATSEM ? Elles passent beaucoup de temps à changer les couches des enfants, depuis que l’instruction est obligatoire dès 3 ans sans qu’aucun moyen supplémentaire n’ait été donné ?
Réponse de Monsieur l’inspecteur d’académie : il va échanger sur ce sujet avec la ville d’Amiens

Au cours de cette instance, la baisse démographique a été mise en avant par Monsieur l’inspecteur d’académie et le sous-préfet. Contrairement à eux, les élu.es de la FSU-SNUipp sont persuadé.es que le ministère aurait pu en profiter pour alléger le nombre d’élèves/classe et permettre à la profession épuisée de se sentir entendue. Malheureusement, en décidant de supprimer massivement des postes d’enseignant·es (plus de 4 000), notamment dans le premier degré, l’exécutif porte un coup fatal à un service public essentiel. La FSU-SNUipp dénonce avec la plus grande fermeté cette politique de casse qui met en péril l’avenir de l’école publique.

CDEN du 11.10.24

CDEN du 11.10.24