Les aménagements apportés aux « nouveaux » programmes ne touchent pas à la logique d’ensemble du texte qui reste , marqué par l’inadaptation et l’alourdissement des contenus, l’affaiblissement de leur dimension culturelle, une conception mécaniste des apprentissages. Nous avons sollicité l’avis de Claude Lelièvre, historien de l’Education.
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De l’école intercommunale aux EPEP en Somme ?
RPI, RPC, compétence scolaire prise par les communautés de communes : l’école intercommunale est depuis longtemps une réalité dans la Somme. Cette évolution a permis d’apporter des réponses allant dans le sens d’une meilleure offre d’éducation pour plus de réussite. L’expérimentation d’établissements publics prévue par la Loi de « décentralisation » de 2004 est elle d’une tout autre nature.
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Troubles de la conduite et du comportement : un mal moderne ?
Le nombre d’enfants présentant des « troubles de la conduite et du comportement » n’a semble-t-il pas cessé d’augmenter ces dernières années. Selon le type de manifestations, ils génèrent souvent de grosses difficultés dans la vie de classe voire de l’école. Afin de mieux cerner ce « mal moderne », nous avons rencontré Gérard Cotté psychanalyste à Amiens. (...)
L’expérience du début de la vie joue un grand rôle pour le développement ultérieur des enfants. C’est pourquoi la question d’un véritable service public de la petite enfance constitue un enjeu majeur, tout particulièrement dans notre département où il faut renforcer la place des différents acteurs, notamment celle de l’école maternelle, et favoriser les échanges et partenariats.
Petite (...)
Enrichir tous les temps de l’enfant et des adultes qui l’entourent, former tout au long de leur vie des citoyens éclairés, autant d’enjeux d’importance dans un monde de plus en plus complexe, dans lequel l’individualisme et la marchandisation gagnent. Aux côtés l’école, l’éducation populaire doit avoir les moyens d’ y contribuer. C’est en tout cas l’avis du Comité National des Associations de Jeunesse et d’Education Populaire.
Education (...)
Suite à un séminaire réuni à Amiens en novembre 2005, le ministère vient de labelliser huit projets « d’accompagnement à la scolarité » « adossés aux Technologies de I’Information et de la Communication », dont celui déposé par le Conseil Général de la Somme et celui du CNED. Au nom de « l’égalité des chances », l’un et l’autre mettent en avant l’accès hors temps scolaire à du « soutien » en ligne.
Somme : les collectivités et les TIC en (...)
Avec le socle commun, la place de l’Education Physique et Sportive comme enseignement à part entière est plus que jamais interrogée. Ainsi des projets resurgissent visant à « déscolariser » les disciplines « d’éveil »… Pour faire le point sur cet enjeu majeur pour l’avenir de l’école, nous avons rencontré Claire Pontais assurant la formation des P.E. à l’IUFM de Basse Normandie et responsable nationale du SNEP-FSU, syndicat des professeurs d’EPS, qui tiendra son congrès national à Amiens en juin prochain. (...)
Les parents sont les premiers éducateurs. Mais l’exercice de la parentalité ne s’improvise pas. (Lire la suite …)
Les parents sont les premiers éducateurs. Mais l’exercice de la parentalité ne s’improvise pas. Les évolutions actuelles de la structure familiale, mais aussi, plus largement, des situations sociales, imposent une réflexion sur les conditions d’exercice de la parentalité en particulier pour les populations les plus ragiles, nombreuses dans la Somme. Nous avons à ce sujet rencontré Mme (...)
La loi du 11 février 2005 met en avant le principe de scolarisation en milieu ordinaire des enfants handicapés. (lire la suite)
La loi du 11 février 2005 met en avant le principe de scolarisation en milieu ordinaire des enfants handicapés. L’insuffisance des moyens qui sont censés permettre sa mise en œuvre nourrit une inquiétude légitime dans la profession. Parce qu’ils se situent à l’intersection du social, du thérapeutique et du pédagogique, les Services d’Education Spéciale et de Soins (...)
La mise en place sans concertation préalable d’un stage filé en PE2 l’an prochain anticipe sur un débat annoncé qui n’a toujours pas eu lieu sur les voies et moyens d’une nécessaire amélioration de la qualification des enseignants. Il est trop facile en effet de considérer que seul l’allongement du temps « sur le terrain » pour les stagiaires constitue la réponse aux nombreuses critiques dont fait aujourd’hui l’objet la formation (...)
Ces dernières années, les SEGPA du département ont poursuivi leur cure d’amaigrissement au fil des cartes scolaires. Pourtant ces sections implantées au sein des collèges constituent une voie de réussite pour les élèves en grande difficulté à l’issue de leur scolarité primaire et contribuent de fait à réduire les sorties sans qualification encore nombreuses dans le département. Les annonces récentes sur « l’apprentissage-junior » ainsi que les nouvelles modalités d’orientation renforcent les interrogations (...)
Dans le droit fil de la loi Fillon, sous couvert « d’ambition-réussite », les propositions concernant les ZEP avancées par le ministre sans concertation préalable sous prétexte de réponse à la « crise des banlieues » non seulement ignorent l’école maternelle et élémentaire mais visent essentiellement un recentrage des moyens sur un nombre restreint de collèges et d’écoles. Les ZEP de la Somme feraient donc les frais de l’opération sans compter les écoles, nombreuses dans le département, qui bien que non (...)
La mise en place d’équipes de réussite éducative prévues par la Loi de Cohésion sociale reste limitée à cette rentrée 2005. Pour la réussite de tous les élèves, il est utile de s’attaquer aux difficultés d’ordre sanitaire, culturel et plus généralement éducatives des jeunes et des familles, tout particulièrement dans notre département, et pas seulement en ZEP. Pour autant, les actions impulsées et mises en place durant et hors temps scolaire doivent être menées en coordination et en respectant le rôle de (...)
L’annonce de la création d’Emplois Vie Scolaire a une nouvelle fois mis en évidence la nécessaire présence d’adultes non-enseignants dans les écoles. A ces missions « nouvelles » que le dispositif aides éducateurs avait permis d’identifier, doivent correspondre des postes statutaires stables occupés par des personnels qualifiés et non des emplois aidés précaires.
CP ou cycle 2 renforcés, postes langage en maternelle…. notre département compte quelques postes d’enseignants « surnuméraires ». Ces dispositifs mériteraient pourtant d’être développés, y compris hors ZEP. C’est en tout cas un avis largement partagé par les collègues concernés. Illustration sur les écoles Marcel Follet et Mercey à Amiens.
Un récent colloque organisé à Amiens à l’initiative des organisations signataires du « Manifeste pour la scolarisation des enfants et des jeunes en situation de handicap » a permis de faire le point sur la réalité de notre département en la matière et de souligner que si la loi récemment votée par le Parlement constitue une avancée, la question des moyens pour la faire vivre reste posée.
Le statut et les missions d’ATSEM ont évolué ces dernières années. Pour autant la réalité départementale est très diverse. Les communes n’ont pas toujours les moyens, voire parfois la volonté, de créer des postes. Pourtant la revendication d’une ATSEM formée par classe serait de nature à renforcer la réussite. Il s’agit donc d’un enjeu important, notamment dans la Somme.
Contrairement à ce que voudrait laisser croire notre ministre, le corps enseignant n’est pas opposé à toute réforme du système éducatif. En tout cas, pour ce qui le concerne, loin de fuir la confrontation d’idées, le SNUipp entend bien la susciter. Pour preuve, la réunion du 29 janvier dernier à Amiens à laquelle ont participé 250 collègues et qui a donné lieu à un riche débat.
Des textes y font référence, des plaquettes ont été éditées, des modalités particulières sont prévues pour l’accès à la fonction, mais le constat est sévère : l’Education nationale n’est pas un modèle d’intégration en ce domaine !
Voilà le slogan du SNUipp cette année. Une affirmation a priori anodine mais pourtant lourde de signification si on y regarde d’un peu plus près et particulièrement dans notre département.
En ce début d’année scolaire 2004, l’agenda des conseillers TICE explose : loin de simplifier leur tâche, J’ADE la complique, alors que les autres chantiers en ce domaine requièrent toujours la présence des conseillers en question….
La réduction du temps de présence des enseignants du premier degré devant les élèves au profit d’un temps de concertation accru ne peut s’inscrire que dans le cadre d’un autre fonctionnement de l’école basé sur « plus de maîtres que de classes » si l’on veut qu’elle soit synonyme d’une plus grande réussite pour tous.
Si les auxiliaires de vie scolaire ont indéniablement permis des avancées concernant l’intégration des enfants en situation de handicap, leur nombre très insuffisant, le statut d’assistant d’éducation qui n’offre pas de perspective de professionnalisation de la fonction ainsi que les questions de formation et de temps de concertation restent les gros points noirs du dispositif.
La maîtrise des langages comme enjeu prioritaire de l’école maternelle, sur lequel s’édifient tous les apprentissages : le BO spécial d’octobre 99, pour devenir réalité, nécessite la mise en place de dispositifs particuliers.
L’expérimentation « CP réduits ou renforcés » est la mesure phare du ministre, pivot du plan gouvernemental de lutte contre « l’illettrisme ». Elle recouvre depuis cette année trois dispositifs différents. Aucune évaluation officielle n’est à ce jour disponible. Mais, la question du temps pour le travail d’équipe et l’accompagnement des maîtres apparaît d’ores et déjà centrale.
A l’heure où le ministère prépare un texte sur la mise en réseau des écoles, il nous a semblé intéressant d’en savoir un peu plus sur la seule expérience du département en la matière : le Réseau d’Ecoles Rurales de Mailly-Maillet, Authie et Miraumont. S’il présente des atouts incontestables pour l’école rurale, il permet aussi de pointer certaines limites et dérives possibles des projets en (...)
On savait le ministère engagé dans une politique volontariste en matière de langues vivantes. Mettant en avant l’objectif d’une couverture assurée par un maximum d’enseignants du premier degré, mais, refusant de rouvrir les postes d’enseignants itinérants fermés depuis plusieurs années, l’Inspecteur d’académie se trouve dans une impasse. Le SNUipp est intervenu pour dénoncer des exigences et pressions (...)
En mai 2002, le ministère a publié la version définitive des textes AIS. Ces textes définissent les missions des enseignants spécialisés. Ils n’ont pas pour autant été assortis de mesures visant à la fois une meilleure reconnaissance des qualifications, et amélioration des conditions d’exercice. Il y a pourtant urgence à enrayer ce qui s’apparente de plus en plus à une crise du recrutement.
La mise en oeuvre de la lecture de littérature de jeunesse pose de multiples questions : la pédagogie, les crédits, la formation, le temps… Celles-ci doivent être résolues rapidement si l’on ne veut pas décourager les enseignants plutôt favorables au demeurant à l’introduction de cette nouveauté dans les programmes.
Tout le monde s’accorde aujourd’hui sur la nécessité d’une action publique plus proche des besoins de la population. Les projets actuels de décentralisation, bien que mettant en avant proximité, démocratie et efficacité, ne visent pas cet objectif. Parce qu’ils sont sous-tendus par une logique libérale visant à réduire les “dépenses” publiques, ils cachent en fait une volonté de réduire les champs d’intervention des services publics et de dénaturer leurs missions. Le service public d’éducation n’échapperait (...)
S’il est aujourd’hui admis que l’école est le lieu privilégié pour éduquer les jeunes à la santé, le faible nombre de médecins et d’infirmières scolaires dénote une fois de plus du décalage entre les ambitions affichées par les textes et la réalité sur le terrain. Même si les programmes intègrent ces questions, l’école ne peut pas pour autant tout régler. Elle doit avoir les moyens de développer des partenariats pour associer les (...)
Le ministre se penche sur la question de l’échec scolaire au travers du seul prisme de l’illettrisme. Pour le SNUipp, ce qui importe, c’est la réussite de tous les élèves et ça n’est donc pas simplement au CP que cela se passe. Notre revendication de plus de maîtres que de classes va dans ce sens. Elle suppose une profonde transformation de l’école qui ne se fera pas à moyens constants.
Les dispositifs d’accompagnement à la scolarité, tendent à se mettre en place sur l’ensemble du territoire, parallèlement au développement des Contrats Educatifs Locaux. Une Charte en fixe désormais les objectifs et le cadre national. S’ils peuvent trouver leur place, aux côtés de l’école, pour pallier certaines carences de l’environnement familial et social des élèves, ils ne peuvent prétendre en être ni le substitut, ni la jambe de (...)
Ces dernières années, l’évolution des missions confiées à l’école, en l’absence de véritable obligation de financement sur tout le territoire ont eu très nettement tendance à accroître les différences entre « écoles riches » et « écoles pauvres ». Il est temps de donner à l’Etat et aux collectivités locales les moyens de rendre effectifs les principes de gratuité et d’égal accès au savoir prévus par des lois aujourd’hui (...)
Parce qu’une seule véritable année de formation est insuffisante, le SNUipp porte des revendications qui ont commencé à faire leur chemin : depuis la rentrée 2001, les néo-titulaires bénéficient d’un dispositif spécifique pour faciliter leur entrée dans le métier. D’autres aménagements sont propres au département. L’ensemble doit impérativement encore être amélioré.
Après 20 ans d’existence, et malgré des réussites, les ZEP piétinent. Le « donner plus à ceux qui ont le moins » a semble-t-il plus contribué la pacification des « quartiers » qu’à une véritable démocratisation. La question d’un autre fonctionnement de l’école, avec effectifs bas, maîtres supplémentaires, mais aussi, moins de temps devant les élèves pour plus de temps de concertation, apparaît comme (...)
La réforme des programmes du primaire pour la rentrée 2002 fait une large place à l’apprentissage des langues vivantes. Mis en place dès la rentrée 2000, le plan de généralisation se heurte à des obstacles récurrents, liés à la formation, à la carte scolaire, au manque de cohésion des dispositifs mis en oeuvre.
La volonté d’instaurer dans le département, d’ici 2003, une semaine de 24 heures sur 9 demi-journées avec transfert du samedi au mercredi ne relève aucunement d’une marotte de l’Inspecteur d’académie de la Somme. Elle correspond à des recommandations ministérielles et doit être rapprochée de la mise en place des C.E.L. Pour le SNUipp, la recherche de continuité entre les différents temps de l’enfant ne doit pas occulter la réflexion sur celui de (...)
L’inspection telle qu’elle est encore pratiquée aujourd’hui est, aux dires mêmes de rapports officiels, plutôt infantilisante et assez inefficace. A l’heure où tout concourt à développer le travail d’équipe dans les écoles, la question de sa déconnexion du déroulement de carrière et de son évolution vers un moment d’évaluation formative est posée.
Les propos tenus à la rentrée par le Recteur de l’Académie semblent mettre en avant une volonté départementale : scolariser les 2 ans uniquement en ZEP. Ces propos sont plus exclusifs que la loi d’orientation de 1989. Faut-il y voir un choix départemental ou une réelle remise en cause sur le territoire de l’entrée à l’école dès 2 ans ?
Viser la réussite de tous, assurer une offre d’enseignement et d’équipements identique sur tout le territoire, rompre l’isolement cela passe très certainement en zone rurale par de nouvelles structures ou dispositifs. Cela ne saurait toutefois se réduire à une série de sigles et faire l’impasse sur les moyens humains et financiers nécessaires à un autre fonctionnement de l’école.